Archives du mot-clé album

Elysian Fields : For house cats and Sea fans

Une nouvelle fois, Jennifer Charles et ses comparses nous entrouvrent les portes de leur univers fantasmagorique, sorte de cabinet de curiosités vivantes, où se côtoient les histoires d’un jour et les poésies de toujours, Lire la suite Elysian Fields : For house cats and Sea fans

IQ : Road of Bones

S’il est une valeur sûre de la scène progressive, c’est bien IQ, dont le nouveau « Road of bones » ne laissera personne insensible, tant la beauté des espaces, le caractère précis et ambitieux de ses compositions, n’ont d’égal que les univers qu’il convoque, Lire la suite IQ : Road of Bones

La Chiva Gantiva : Vivo

En matière de tectonique des plaques, tout commence par une légère dépression, en profondeur, qui met en branle la machine, tandis que tout un tas de vibrations se font sentir, qui emportent peu à peu avec elles l’ensemble des inerties. Bien souvent pourtant, pour soi, tout a commencé par le sel qui se déplaçait sur la table, comme pris par une soudaine envie de liberté, d’improvisation et qui nous emporte dans sa danse.

C’est ce piment-là que La Chiva Gantiva injecte dans chacune de ses compositions, de sorte que les trois Colombiens exilés à Bruxelles, entourés maintenant d’un tas de jeunes artistes Belges, qui aux cuivres, qui aux cordes, livrent avec Vivo, leur nouvel album, un beau panel de leur talent. Baignés à la culture afro-funk des années 7Os, à laquelle ils ont mêlé celle, autrement dansante, de leur Colombie d’origine, à grands renforts de percussions caribéennes, convoquant là la cumbia, là la salsa, et bien d’autres rythmiques (chirimia, champeta, …), chacune apportant son originalité propre à ce raz-de-marée électro-funky, qui n’est pas sans rappeler les emportements d’une Mano Negra qui manque dans le paysage de déréliction actuel, ou encore des Négresses Vertes, à l’énergie si compulsive.

Il semble bien qu’au-delà de la vague de renouveau du genre, pour laquelle la Belgique sait se faire terre d’accueil, comme elle a toujours su le faire, que ses recrues soient d’origine latino ou africaine, la Chiva Gantiva parvienne à se hisser en figure porteuse d’un message positif de partage, de valeurs, d’énergie constructive commune, qui ne saurait laisser indifférent et qui ramène la musique et la danse au cœur de considérations tout simplement humaines. Que viva la Chiva gantiva !


Regarding plate tectonics, everything begins with a light depression, in depth, which sets in motion the machine, whereas a whole lot of vibrations are felt, whichtake little by little with them all the slowness. Very often nevertheless, for oneself, everything began with the salt which moved on the table, as taken by a sudden desire for freedom, for improvisation and which takes us in its dance.

It is this hot pepper which La Chiva Gantiva injects in each of its compositions, so that these three Colombians exiled in Brussels, surrounded now with a heap of young Belgian artists, who in brass instruments, who in chords, deliver with Vivo, their new album, a beautiful panel of their talent. Bathed in the culture afro-funk of the years 7Os, with which they mixed that, otherwise dance, of their original Colombia, with a lot of Caribbean percussions, summoning there the cumbia, there the salsa, and many others rhythmic (chirimia, champeta), each bringing the originality appropriate to this electro-funky tidal wave, which is reminiscent of the furies of Mano Negra which is lacking in the current landscape of dereliction, or still Négresses vertes, with their energy so compulsive.

It seems good that beyond the wave of revival of the genre, for which Belgium knows how to be made land of welcome, as it knew always how to make it, as its recruits are of origin South American or African, La Chiva Gantiva succeeds in raising itself in expanding figure of a positive message of sharing, values, common constructive energy, which could not leave unmoved and which returns the music and the dance at the heart of simply human considerations. Que viva la Chiva gantiva !

Wye-Oak : Shriek

Le duo de Baltimore Wye-Oak nous revient, avec un album en forme de grimace, pied de nez aux modes et aux tendances, du nom de « Shriek », Lire la suite Wye-Oak : Shriek

Joy : Join the Dots

Tom Dougall a bien décidé de mener son jouet préféré dans la cour des grands, ne craignant depuis maintenant plus d’un an ni les coups ni les bosses, puisque, non content d’avoir balancé un premier pavé dans la marre en 2013, manière d’éclabousser sans autre prétention le monde pop / rock international de ses compositions aux allures industrielles, Lire la suite Joy : Join the Dots

Gazpacho : Demon

Les Norvégiens de Gazpacho sortent en ce mois d’avril leur huitième album, rien que ça, en un peu plus de dix ans d’existence, et après avoir écrit certains titres qui auront marqué l’histoire du rock progressif, pour tout amateur éclairé. Soundlyfe avait d’ailleurs chroniqué avec emphase leur superbe « March of ghosts » il y a quelques années maintenant. Autant dire que l’annonce de Demon, leur nouvel opus, avait levé quelques inquiétudes mais surtout fait naître une profonde impatience dans nos rangs. Pourtant, dès les premières notes, Gazpacho rassure plus qu’il ne surprend avec ses ambiances envoûtantes, ses rythmiques de qualité, dévoilant minute après minute un rock progressif de grande qualité, un disque qui alterne une énergie épidémique avec une profondeur intrigante, cocktail de choix pour venir nous conter cette histoire étrange d’un démon voyageur qui nous livre ici une sorte de carnet de voyage.

Finement composé, Demon séduit, emmène, sans qu’on ne parvienne à lui opposer quelque argument valable. Le sextet est en grande forme, et s’amuse, tant à flirter vocalement avec la progressivité presque pop, portée aux nues, d’un Genesis première période, qu’à convoquer tout un tas d’instruments, piano, flûtes et autres surprises dans ses compositions, comme pour mieux assurer ce transport des sens quelque part dans le haut lieu où se rencontrent enfin les quatre coins du monde. Un bel anneau interplanétaire qui ne désire que votre oreille pour étui. A noter, en parlant de réceptacle, le titre bonus de l’édition packagée, « The Cage », mixé par David Bottrill (Placebo, Muse).


The Norwegian of Gazpacho bring out in this April their eighth album, only that, in a little more than ten years of existence, and having written certain songs which will have made history of the progressive rock, for every informed amateur. Soundlyfe had moreover chronicled with bombast their haughtiness  » March of ghosts  » a few years ago now. One might as well say that the announcement of « DEMON », their new opus, had raised some concerns but especially creates a profound impatience in our ranks. Nevertheless, from the first notes, Gazpacho reassure more that they make a surprise with their mesmerizing atmospheres, their quality rhythmic, revealing minute by minute a high-quality progressive rock, a record which alternates an epidemic energy with a intriguing depth, a cocktail of choice to come to tell us this strange story of a devil traveler who delivers us here a kind of journey diary.

Finely consisted, Demon seduces, takes, without we succeed in setting it some valid argument. The sextet is in great form, and has fun, as long to flirt vocally with the almost pop, praised to the skies progressiveness, with Genesis first period, that to summon a whole lot of instruments, piano, flutes and other surprises in his compositions, as to assure better this transport of the senses somewhere at the top place where meet finally four corners of the world. A beautiful interplanetary ring which wishes only for your ear for case. To note, by talking about receptacle, the title bonus of the packaged edition, « The Cage », mixed by David Bottrill (Placebo, Muse).